samedi 15 mars 2014

Les 5 étapes du bonheur selon le yoga



Le yoga n’est pas uniquement basé sur les postures originales, il s’agit d’un art complet qui agit sur la personne en tant que corps et esprit, mais aussi dans l’environnement dans lequel elle vit. J’ai choisi de vivre et d’enseigner ce mode de vie avec la grande satisfaction de pouvoir enfin vivre le vrai bonheur que je connaissais plutôt mal. En effet, le yoga me permet d’atteindre le bonheur, qui se manifeste par la paix avec soi-même et avec les autres. C’est ce que nous enseignent les niyamas à travers 5 étapes.

1ère étape : le Niyama Saucha, la pureté 

Le principe du Niyama Saucha réside dans la conviction que les impuretés que nous côtoyons au quotidien, une atmosphère négative, des sentiments de troubles sont des blocages à l’accès au bonheur. Un travail de purification sur soi est alors à exécuter régulièrement afin de pouvoir s’élever spirituellement, et d’avoir la capacité de maîtriser ses sens. Ainsi, le bien-être qui est déjà en nous peut être ressentit pleinement, avec de nouvelles habitudes adéquates. 

Par exemple, nous pouvons opter pour des gestes respectueux pour notre environnement à travers la consommation de nourritures saines et biologiques. Ou encore, nous pouvons nous cultiver de manière inspirante et constructive pour l’esprit au lieu de nous attarder sur les manipulations médiatiques qui polluent notre façon de penser et d’agir. Mais aussi, le simple fait de vivre dans un environnement désordonné entraîne le désordre dans notre esprit, dans notre façon d’être, dans notre vie. 

2ème étape : Niyama Santocha, le contentement 

Dans le yoga, le principe de contentement fait référence à l’acceptation de soi, de sa situation et de ses avoirs. Cela n’est pas forcément un frein à l’ambition, mais avant cela, il est important de prendre conscience de notre valeur personnelle et de nos valeurs exceptionnelles. C’est une réalité que l’on n’a pas à envier à autrui, dès lors qu’on accepte de faire confiance à la puissance de notre propre force créatrice. Par exemple, face à l’échec d’un examen, l’attitude idéale est de se tourner vers les causes au lieu de se laisser abattre.
De la même manière, il est important d’apprendre à recevoir. Face à des exigences de plus en plus élevées, nous avons la critique facile et passons à côté du bonheur procuré par le fait de recevoir et le plaisir de celui qui nous le donne. Par exemple, lorsque notre enfant nous donne un dessin, apprenons à le recevoir et ne lui enlevons pas ce plaisir en lui reprochant un coloriage mal fait. 

Enfin, le Niyama Santocha met l’accent sur la gratitude que l’on devrait avoir continuellement envers la vie, qui nous offre des cadeaux exceptionnels tous les jours. En effet, à force de rechercher ce que l’on n’a pas, ou oublie ces bonnes choses dont nous disposons pourtant. Par exemple, votre vol est annulé pour cause de brouillard. Au lieu de s’énerver, rendre grâce au fait d’être encore au sol. Mais aussi, le sourire de son enfant, le plaisir d’écouter de la musique dans les embouteillages, la découverte d’un livre, tout cela peut être matière à satisfaction.

3ème étape : Niyama Tapas, la discipline enthousiaste 

Le Niyama Tapas part du principe que l’effort peut se faire avec plaisir. Pour cela, il ne faut pas sauter les étapes et essayer d’aboutir à des défis impossibles. Ici, il est important de prendre conscience de ses limites et de les dépasser progressivement. Il est également important d’accepter les situations et d’agir en conséquence. Le dépassement de soi et toute action se fait alors avec bonheur dans la mesure où les objectifs sont établis de manière réaliste et le fait de pouvoir se projeter dans une réussite certaine apporte la joie et la satisfaction. 

Par exemple, dans le désir de perdre du poids, il faut déjà se projeter dans la situation à venir et y trouver la source de satisfaction évidente. Puis, viser des objectifs réalistes, tel que perdre une taille, puis une autre…  en considérant les capacités physiques et mentales. Il est inutile de programmer une perte immédiate de trois tailles dans des conditions de souffrance et aboutir à un échec. 

4ème étape : Niyama Swadyaya, la recherche et l’observation du soi intérieur 

Le bonheur, c’est également se connaître pour pouvoir s’accepter. Nous ne pouvons pas être vraiment heureux en subissant des influences extérieures et finalement, devenir quelqu’un d’autre. Le principe du Niyama Swadyaya réside alors dans la connexion de soi avec sa vraie nature tout en contrôlant les fluctuations du mental. Ainsi, une fois que l’on sait ce que l’on est, ce que l’on aime, ce que l’on veut, il faut travailler sur trois points importants pour aboutir au bonheur qu’il apporte. Tout d’abord, la concentration de notre conscience sur ce que nous sommes nous permet de ne pas nous laisser influencer par autre chose. Ensuite, la méditation est ce moment où nous commençons à vivre ce que l’on désire en étant impassible face aux autres possibilités. Enfin, l’extase est ce moment où l’on réussit à être totalement nous-mêmes, dans toute notre splendeur. 

Plusieurs outils peuvent nous permettre de trouver ce que nous sommes, puis de travailler sur ces points. Le développement personnel, la lecture de certains textes classiques, l’écoute de la musique sont par exemple des outils qui nous ouvrent vers nos propres voies pour une connexion avec le soi intérieur.

5ème étape : Niyama Ishvara-Pranidhana ou l’abandon au divin

Ce que l’on apprend par des postures en yoga se transposent par des comportements dans la vie quotidienne. Le Ishvara Pranidhana est une posture qui évoque parfaitement cela. Dans un premier temps, la réalisation de la posture évoque les résistances physiques, et il est bon d’en prendre conscience dans le calme. Cela peut se transposer sur une situation difficile que l’on vit. Ensuite, ces résistances se réduisent et nous nous avons la possibilité de performer  notre posture dans la sérénité. Dans le quotidien, cela fait référence à l’ajustement des réactions par rapport à une situation désormais posée dans le calme et sans stress. Enfin, nous aboutissons à un résultat parfait avec l’aide des niyamas précédents, en considérant le principe de contentement (niyama santocha), en le faisant sans considération d’effort contraignant (niyama tapas), correspondant à notre soi intérieur (niyama swadyaya). 

Ainsi, nous pouvons nous épanouir dans le bonheur. 

Diva Yoga

Sources : Articles de Pierre Bélisle et Manuel de formation de professeur de yoga

Ce mois-ci, cet article répond au thème « Le bonheur, tout le monde est à sa recherche mais qu’est-ce que c’est ? », organisé par le blog Les livres du bien-être pour l’événement A la croisée de blogs.